(Traduction Tsoo'Dzil)
FOX NEWS,
7 JUILLET 2000
PAR PATRICK
RILEY
Ralph Bakshi sait que ce n'est pas facile de transposer le Seigneur des Anneaux à l'écran. Il a essayé. Aujourd'hui, vingt-deux ans après la sortie de cette version en dessin animée, massacrée par la critique et le public, le metteur en scène se souvient avec effroi de cette expérience.
"La pression lors du tournage était énorme. Cela m'a presque tué. A l'époque où je l'ai fait, j'ai pensé que j'avais complètement échoué."
Les noms de Walt Disney, Stanley Kubrick et John Boorman avaient été évoqués comme des réalisateurs susceptibles de porter cette longue trilogie à l'écran. Mais c'est Bakshi, plus connu pour sa version du dessin animé classé X de Fritz Le Chat en 1972, qui s'est jeté à l'eau.
L'affiche
de Fritz le Chat en version espagnole
De la même manière que Peter Jackson, qui tourne actuellement une version cinéma de toute la trilogie en Nouvelle Zélande, Bakshi a voulu raconter l'histoire avant tout parce qu'il était un admirateur inconditionnel de l'auteur, J.R.R. Tolkien.
Une rencontre eut lieu entre Bakshi et la fille de Tolkien pour discuter de la manière dont le film serait fait. Il se souvient qu'elle lui avait montré la chambre dans laquelle son père, qui est mort en 1973, avait écrit son livre et ébauché ses dessins. "Je ne savais pas du tout qu'il avait fait des dessins" rapporte Bakshi, "pour moi ça a été un choc émotionnel."
"J'ai fait une promesse à sa fille: celle de rester totalement fidèle au livre. Je me voyais mal en train de dire: 'Ok, enlevez Gollum et changeons ces deux autres personnages'. Mon travail consistait uniquement à dire: 'Voilà ce que le génie de l'auteur a produit'."
Bakshi avait
à l'époque à sa disposition une palette de peinture
traditionnelle, pas la conception d'images générées
par ordinateur hyper sophistiquée qui est aujourd'hui utilisée
par la nouvelle production. Et il avait moins de 10 millions de dollars
pour le faire, c'est-à-dire dix fois moins que le budget actuel
de Jackson.